Flyer A6 Recto Guate mao

 

PEINTURES – PHOTOS – SÉRIGRAPHIES

1er solo show de Guate Mao – Vernissage vendredi 31 mars dès 18h

 

Depuis quelques mois, les badauds auront peut-être remarqué la présence de mystérieux visages peints sur les murs du centre-ville et de la gare de Saint-Denis. Les peintures en question sont signées Guaté Mao, un street-artist dionysien qui embellit blocs de ciment, poubelles murales et façades décrépites auxquelles on accorde rarement de l’intérêt. La rue regorge de supports propices à la création et elle est devenue, par essence, un fabuleux terrain d’expression pour cet énigmatique artiste fraîchement débarqué dans la Cité des rois. L’occasion de faire les présentations.
« Mon pseudo est un mélange entre le nom d’un pays que j’aime, le Guatemala, et mon prénom », détaille Guaté Mao qui a souhaité rester discret comme il est d’usage de le faire dans le milieu du street-art. Un courant artistique qui fonctionne souvent à l’instinct?: « Je travaille seul. Je me balade constamment avec mes derniers pochoirs sous le bras et mes bombes dans le sac, aussi bien de jour comme de nuit et je peins dès que je trouve un support qui me semble adapté, confie Guaté Mao, qui a réalisé déjà une trentaine de pochoirs à Saint-Denis. J’essaie de trouver des supports qui se marient bien avec mes formats, mes couleurs et mes sujets. »

« Faire passer des émotions »

Le pochoir est un procédé artistique qui permet avec justesse de « faire passer des émotions » et, à travers un rendu détaillé de la matière et des textures, de « mettre en avant la richesse et la beauté des différentes cultures » dans le monde, ce à quoi aspire Guaté Mao. « Pour réaliser mes œuvres, j’utilise la technique du pochoir en plusieurs couches, généralement trois, réalisées à partir de photos », explique-t-il depuis son compte Facebook, le réseau social sur lequel il partage ses travaux qui suscitent un engouement croissant de la part des internautes. 
Il y publie des clichés de ses réalisations disséminées un peu partout en France, de Paris à Montpellier où il a vécu cinq ans. Là-bas, il y a côtoyé une grande communauté de Guatémaltèques qui lui a transmis « l’amour » de l’Amérique Latine. Les sujets peuvent représenter tour à tour adultes et enfants, parfois vêtus d’habits traditionnels issus du monde entier. Ces portraits sont sélectionnés avec soin par le street-artist. Une grande partie des photographies utilisées sont tirées de ses propres travaux même s’il n’hésite pas à piocher, parfois, ces visages chez d’autres photographes, pourvu que se dégage une expression qui le transcende. 
Quant au choix des emplacements dans Saint-Denis, l’artiste agit avec pragmatisme?: « Il y a en effet pas mal de mes créations autour du marché, mais aussi à la gare car ce sont des lieux de vie où tout le monde se croise. » Et comme un présent fait à cette ville qu’il aime, il lègue ses œuvres au pavé dionysien. Et les Dionysiens, avec qui il souhaiterait interagir davantage dans un futur proche, semblent réceptifs.La photographie est la pièce maîtresse des compositions de Guaté Mao et les personnes rencontrées au cours de ses déplacements forment sa matière première. En cet hiver grisonnant et morne, voilà une douce attention que de nous embarquer avec lui dans ses voyages. 
Maxime Longuet

texte tiré d’un article dans le Journal de Saint Denis Mardi 23 février 2016

http://lejsd.com/content/guat%C3%A9-mao-donne-des-visages-aux-rues

https://www.facebook.com/GuateMao

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