Cette exposition propose, à travers des œuvres aux démarches variées, d’explorer la notion d’être dans des zones d’ombre ou de gris, dans le « ni blanc ni-noir », des espaces entre-deux, non-définis, sans limites, sans horizons.

Entre visible et invisible, il existe des états intermédiaires, comme, par exemple celui de la transparence. Dans un espace particulier un objet, un corps peut se fondre et dans un autre devenir hyper visible.
Dans un cas sa survie peut en dépendre, dans l’autre être hypothéquée.
Voyons-nous si bien que cela ?
Ne voyons-nous pas que ce que nous voulons bien voir ?

Il y a des zones indéfinissables, sans début ni fin, sans milieu non plus parfois.
Elles sont si minces qu’elles deviennent insaisissables, elles disparaissent même quand on tente de s’en emparer. Ici, nous ne sommes pas sur la terre ferme car, les repères manquent.
Ces espaces ambigus nous contraignent d’en inventer de nouveaux.

On peut choisir de se laisser porter par ce qui nous échappe sans chercher à tout ranger dans des boites hermétiquement closes.
Mieux vaut admettre que tout n’est pas maitrisable ni classifiable.

Marc Guillermin